Bonne nouvelle en ce début du mois de novembre, Microsoft a réouvert le processus gratuit de migration de données 365 pour les tenants existants. De quoi parle-t-on exactement ? En quelques mots, ces dernières années, Microsoft a ouvert de plus en plus de centres de données, et cela allonge donc automatiquement la liste des pays. Cet avantage permet aux entreprises de choisir dans quel pays les données 365 seront stockées.
Qu’est-ce que la résidence des données 365 ?
Avant toute chose, Microsoft liste leurs termes et définitions en relation avec la résidence de données 365 juste ici.
Important : les services 365 s’exécutent sur l’ensemble des centres de données Microsoft. A ce titre, les données peuvent donc être stockées dans plusieurs centres de données dans le cadre de transit :
La résidence des données fait ici donc référence à l’emplacement géographique où les données 365 sont stockées au repos.
Pourquoi s’intéresser à la résidence des données 365 ?
La résidence des données est cruciale pour les gouvernements, les entreprises du secteur public, les organismes d’éducation ou encore les entreprises travaillant dans des secteurs réglementés. Cette exigence est alors indispensable afin d’accroître la protection des informations personnelles et/ou sensibles.
Quelle est la résidence des données 365 par défaut ?
Lorsqu’on créé un nouveau tenant, il vous est systématiquement demandé de spécifier un pays durant le processus de création.
Important : Une fois le tenant créé, la zone géographique par défaut ne peut plus être modifiée.
Pourquoi changer la résidence des données ?
De plus, de nombreux pays exigent de leurs entreprises afin qu’elles se conforment aux lois, aux réglementations ou aux normes de secteur qui régissent explicitement l’emplacement du stockage des données.
Changer la résidence des données 365 est alors utile pour se conformer à ces règles, mais offre une également proximité entre le stockage des données et les utilisateurs finaux.
Qu’est-ce que le programme de déplacement hérité Data Residency?
Coïncidant avec le lancement du module complémentaire Microsoft 365 Advanced Data Residency, le programme de déplacement n’est plus proposé lors du lancement de nouvelles régions de centre de données locales.
Cette ouverture permettait donc de pouvoir migrer gratuitement les données de la région macro vers une région de centre de données locale qui correspond au pays d’inscription initial.
Autrement dit, de l’Europe vers la Suisse, la France, …
Comment activait-on cette demande de migration ?
Les clients éligibles voyaient cette option dans leur Centre d’administration Microsoft 365. Cocher cette case permettra de demander que leurs données applicables soient déplacées vers leur nouvelle région de centre de données :
Quand est-ce que la migration allait être opérée ?
Comme le monde la copie d’écran du tenant ci-dessus, la migration du tenant pouvait prendre jusqu’à 24 mois, à partir de la date d’échéance de la demande. La bonne nouvelle est que Microsoft a réouvert ce service gratuit, et ce pour une dernière fois !
Pendant combien de temps je peux activer cette option ?
Le tableau ci-dessous affiche la liste des pays éligibles et les dates associées. Il faut donc cocher la case précédente avant la fin de la période du pays qui vous concerne :
Important : Il s’agit de la dernière fenêtre de migration gratuite possible !!! Après ces dates, ce service existera toujours, mais sera payant 🙌
Et si j’ai d’autres questions concernant la migration ?
Microsoft met à disposition une FAQ concernant ce service et peut déjà répondre à certaines de vos interrogations 😎
Qui a dit que le Cloud était sans aucun danger ? Qui a dit que tout était sauvegardé nativement dans le Cloud ? De plus, on n’imagine pas non plus perdre une région entière d’Azure. Malgré tout, des contre-mesures doivent être mises en place pour prévenir le risque. Plusieurs méthodes existent déjà pour augmenter la résilience d’une infrastructure IT. Dans cet article, nous allons prendre le temps de nous intéresser à une fonctionnalité spécifique du backup d’Azure, appelée Cross Region Restore.
Comme l’indique Microsoft dans sa documentation, l’option de Restauration inter-région (Cross Region Restore) permet de restaurer des données dans la région jumelée Azure à votre site de production. Ce service est donc disponible via Azure Backup. Une coffre de sauvegarde est donc déployé dans la région de production pour gérer la passerelle des données. A l’heure où ces lignes sont écrites, cette fonctionnalité supporte les sources de données suivantes :
Bases de données SQL, hébergées sur des machines virtuelles Azure (préversion)
Bases de données SAP HANA, hébergées sur des machines virtuelles Azure (préversion)
Célèbre Viaduc de Millau en France, au-dessus des nuages.
Régions paires d’Azure
Comme indiqué par Microsoft, une région Azure comporte un ensemble d’un ou plusieurs datacenters connectés via un réseau dédié à faible latence :
Le nombre de datacenters au sein d’une région Azure est variable.
Liste des régions Azure :
Géographie
Paire régionale A
Paire régionale B
Asie-Pacifique
Asie Est (Hong Kong, R.A.S.)
Asie Sud-Est (Singapour)
Australie
Australie Est
Sud-Australie Est
Australie
Centre de l’Australie
Australie Centre 2*
Brésil
Brésil Sud
États-Unis – partie centrale méridionale
Brésil
Brésil Sud-Est*
Brésil Sud
Canada
Centre du Canada
Est du Canada
Chine
Chine du Nord
Chine orientale
Chine
Chine Nord 2
Chine orientale 2
Europe
Europe Nord (Irlande)
Europe Ouest (Pays-Bas)
France
France Centre
France Sud*
Allemagne
Allemagne Centre-Ouest
Allemagne Nord*
Inde
Inde centrale
Inde Sud
Inde
Inde Ouest
Inde Sud
Japon
Japon Est
Japon Ouest
Corée du Sud
Centre de la Corée
Corée du Sud
Amérique du Nord
USA Est
USA Ouest
Amérique du Nord
USA Est 2
USA Centre
Amérique du Nord
Centre-Nord des États-Unis
États-Unis – partie centrale méridionale
Amérique du Nord
USA Ouest 2
Centre-USA Ouest
Norvège
Norvège Est
Norvège Ouest*
Afrique du Sud
Afrique du Sud Nord
Afrique du Sud-Ouest*
Suisse
Suisse Nord
Suisse Ouest*
Royaume-Uni
Ouest du Royaume-Uni
Sud du Royaume-Uni
Émirats Arabes Unis
Émirats arabes unis Nord
Émirats arabes unis Centre*
Ministère de la défense des États-Unis
US DoD Est*
US DoD Centre*
Gouvernement américain
US Gov Arizona*
US Gov Texas*
Gouvernement américain
US Gov Iowa*
US Gov Virginie*
Gouvernement américain
US Gov Virginie*
US Gov Texas*
Note : Comme indiqué dans un précédent billet sur la région Azure Suisse Ouest, certaines régions offrent un accès restreint pour la prise en charge de scénarios client spécifiques : par exemple la récupération d’urgence. Ces régions ne sont disponibles que sur demande en créant une demande de support dans le portail Azure.
Tarification de la sauvegarde Azure et de la fonctionnalité CRR
Dans le cadre de sauvegarde de machines virtuelles Azure, Microsoft indique clairement dans sa brochure tarifaire que l’activation de la fonctionnalité CRR entraine une évolution du SKU du compte de stockage, pour permettre la sauvegarde et la lecture de vos données dans les deux régions. Pour vous aider à y voir plus clair, voici la décomposition tarifaire de la sauvegarde faite via le service Azure Backup.
Azure facture en premier lieu l’instance sauvegardée, en fonction de sa taille :
Taille de chaque instance
Tarif Sauvegarde Azure par mois
Instance inférieure ou égale à 50 Go
CHF 7,3808 + stockage utilisé
Instance supérieure à 50 Go mais inférieure ou égale à 500 Go
CHF 14,7615 + stockage utilisé
Instance supérieure à > 500 Go
CHF 14,7615 pour chaque incrément de 500 Go + stockage utilisé
L’exemple de calcul donné par Microsoft est assez clair :
Exemple : si vous avez 1,2 To de données dans une instance spécifique, le coût correspond à CHF 44,29 (+ le stockage consommé, voir plus bas). Vous êtes alors facturé CHF 14,77 pour chacun des 2 incréments de 500 Go et CHF 14,77 pour les 200 Go de données restants.
44.29 CHF = 14.76 x 3 (3 incréments de 500 Go)
Est donc également facturé le volume de données sauvegardées. On ne parle plus ici de la taille de l’instance sauvegardée, mais bien de la taille totale prise par l’ensemble des sauvegardes journalières, hebdomadaires, mensuelles et annuelles. Le volume total va alors dépendre de différents facteurs comme :
La fréquence des sauvegardes
La durée de rétention des sauvegardes
Le facteur de compression des données brutes
Selon le niveau de protection désiré, le coût du stockage au Go peut lui aussi varier :
Niveau Standard
Niveau Archive
LRS
CHF 0,0331 par Go
CHF 0,0043 par Go
ZRSPréversion
CHF 0,0414 par Go
S.O.
GRS
CHF 0,0662 par Go
CHF 0,0085 par Go
RA-GRS
CHF 0,0840 par Go
CHF 0,0085 par Go
Si vous activez l’option CRR sur votre coffre de sauvegarde, le coût au Go sera obligatoirement en RA-GRS.
Activation de Cross Region Restore
Vous êtes maintenant décidé à activer cette fonctionnalité ? Nous allons donc voir le processus d’activation de cette dernière, étape par étape, puis nous finirons par un test.
Etape I : Création d’une machine virtuelle de départ
Notre point de départ une machine virtuelle sur la région North Europe. Si vous n’avez jamais déployé de machine virtuelle dans Azure, je vous conseille de suivre le Quickstart, mis à disposition par Microsoft.
Comme indiqué dans cette copie d’écran, j’ai déployé une VM dans la région Azure « North Europe ».
Etape II : Création et configuration d’un coffre de sauvegarde Recovery Services Vault
Ce coffre de sauvegarde va nous servir pour piloter la sauvegarde de la machine virtuelle initiale. Ce coffre de sauvegarde doit être créé dans la même région Azure que la machine virtuelle, à l’inverse d’un coffre dédié à une solution de Disaster Recovery. Voici le processus de création de celui-ci étape par étape :
Utilisez la barre de recherche pour créer cette nouvelle ressource.
Renseignez les champs ci-dessous pour terminer la création de votre coffre de sauvegarde :
Pensez donc à positionner votre coffre dans la même région Azure que votre machine virtuelle.
Une fois que votre coffre de sauvegarde est créé, vous allez pouvoir activer la fonctionnalité de Cross Region Restore via le propriété de configuration de ce dernier :
Cette opération est à faire avant la mise en place de sauvegarde.
Deux options sont ici présentes dans la configuration du coffre de sauvegarde :
Type de réplication (LRS / ZRS / GRS) : nous parlons ici du nombre total de copies des sauvegardes et de leur localisation géographique sur l’infrastructure Azure
Cross Region Restore : Oui / Non
Important : ces options sont uniquement modifiables avant le démarrage de la première sauvegarde. Cela n’est plus possible de les changer après.
Etape III : Activation et démarrage de la sauvegarde
Une fois les options paramétrées, nous allons activer la sauvegarde de la machine virtuelle initiale. L’opération peut se faire depuis le coffre de sauvegarde ou directement sur la machine virtuelle :
L’écran suivant commence par détailler la police de sauvegarde à appliquer pour cette machine virtuelle. Il est question ici de définir le nombre de sauvegardes à faire et de leur rétention. Aucune police n’est créée à l’origine, vous pouvez donc la configurer directement via ce processus :
Par défaut, seule une sauvegarde journalière est définie. Elle sera conservée pendant 30 jours.
L’ajout de sauvegardes aura un impact sur le coût total de la sauvegarde. Une rétention plus longue augmente le coût.
Une fois la police créée, il est maintenant temps de sélectionner la machine virtuelle initiale pour continuer pour votre test :
Seules les machines virtuelles créées dans la région North Europe seront présentées dans cette liste de choix.
L’activation de la sauvegarde provoque la création automatique de ressources Azure :
Ce processus est rapide 🙂
Un retour dans le coffre de sauvegarde indique les objets sauvegardés et donc la bonne prise en compte de notre machine virtuelle initiale.
Note : Vous pouvez déjà apercevoir ici un filtre sur l’affichage de la première ou de la seconde région Azure.
Un clique sur la ligne « Azure Virtual Machine » affiche la machine virtuelle sauvegardée et le statut actuel de l’état de sauvegarde de cette dernière :
Un avertissement est présent car la première sauvegarde journalière n’a pas encore été faite. Cette sauvegarde sera déclenchée selon la police de sauvegarde.
Afin d’aller plus loin dans notre démonstration de la fonctionnalité CRR, nous allons devoir déclencher la première sauvegarde manuellement :
Cette sauvegarde est déclenchée manuellement, la durée de rétention est modifiable.
Le schéma ci-dessous nous montre l’étape de création du snapshot, faite au moment de la sauvegarde. Celui-ci reste à « proximité » des disques de la machine virtuelle. Les données seront transférées au coffre de sauvegarde ultérieurement.
Vous pouvez suivre l’avancement de la sauvegarde en consultant les jobs de sauvegarde. Le processus de sauvegarde initial est rapide, mais le transfert de données vers le coffre prend un peu de temps :
Une heure plus tard, la première sauvegarde de ma machine virtuelle est entièrement terminée et transférée vers le coffre de sauvegarde :
Le snapshot est fait et les données de sauvegarde ont bien été transférées au coffre de sauvegarde.
L’écran ci-dessous indique que l’avertissement précédent a disparu et que la sauvegarde faite manuellement est de type « Application consistent ».
Les sauvegardes cohérentes dans les applications capturent le contenu et les opérations d’E/S en attente de la mémoire. Les instantanés de cohérence d’application utilisent l’enregistreur VSS (ou un pré/post-script pour Linux) pour vérifier la cohérence des données d’application avant une sauvegarde.
Cohérence du système de fichiers
Les sauvegardes cohérentes de système de fichiers assurent la cohérence en prenant une capture instantanée de tous les fichiers au même moment.
Cohérence en cas d’incident
Des instantanés de cohérence des incidents sont pris généralement si une machine virtuelle Azure s’arrête au moment de la sauvegarde. Seules les données déjà présentes sur le disque au moment de la sauvegarde sont capturées et sauvegardées.
Un retour dans le coffre de sauvegarde nous montre un premier travail effectué dans la seconde région Azure :
Un clic sur l’objet donne toutes les informations relatives aux sauvegardes :
La sauvegarde étant faite ce matin, le point de sauvegarde n’est pas encore transposé sur la seconde région Azure. Il va falloir faire preuve de patience pour finir la restauration de la machine virtuelle sur la seconde région Azure :
Etape IV : Préparation à la restaurationde la machine virtuelle
L’objectif de ce Cross Region Restore est bien de créer une nouvelle machine virtuelle dans la seconde région Azure. Vous trouverez toutes les informations relatives à restauration ici. En attendant de pouvoir avancer sur la restauration, j’en profite pour créer un compte de stockage, nécessaire à la future restauration.
Afin de faciliter la lecture ultérieure au travers du portail Azure, je vous conseille de créer les prochaines ressources dans un nouveau groupe de ressources, lui-même placé dans la seconde région Azure. Ce compte de stockage doit donc être créé de la façon suivante :
Le compte stockage doit être sur la seconde région Azure, de performance Standard et en redondance LRS.
Etape V : Restauration de la machine virtuelle sur la seconde région Azure
Quelques heures plus tard, je suis enfin en mesure de continuer l’opération de restauration. Je retourne donc sur le coffre de sauvegarde pour constater que la seconde région comporte bien le premier point de restauration :
Un nouveau clique sur l’item « Azure Virtual Machine » montre le premier point de restauration transféré entre les deux régions.
L’opération de transfert entre les régions aura donc pris plusieurs heures, mais s’est fait de manière transparente.
Note : La restauration ne peut se faire que si certaines ressources sont déjà en place dans la région de destination. Nous avions déjà vu dans l’étape précédente la création d’un compte stockage, utilisé en tampon. A celui-ci, il faudra également créer un réseau virtuel, pour relier la nouvelle machine virtuelle :
Pensez donc à créer le VNet au préalable pour terminer cette restauration.
Afin de suivre l’avancement de la restauration, un tour dans les travaux du coffre de sauvegarde permet d’obtenir plus d’informations :
Les jobs de CRR ne se trouvent pas dans la page principale, mais dans la liste de travaux de la région secondaire.
Cette opération prend quelques dizaines de minutes.
Ce processus n’est pas aussi rapide qu’un failover déclenché par Azure Site Recovery. Son objectif est lui aussi différent.
Le processus de restauration aura donc pris une peu moins de 30 minutes.
Afin de constater la création des nouvelles ressources Azure, je retourne sur le nouveau groupe de ressources créé sur « West Europe ». J’y constate la présence d’une nouvelle machine virtuelle et de toutes ses ressources associées :
Toutes les ressources présentes ici sont bien positionnées sur la seconde région Azure.
La nouvelle machine virtuelle est bien opérationnelle.
Un essai de connexion RDP est possible :
Les codes d’administration sont les mêmes que ceux renseignés sur la machine virtuelle initiale.
Je retrouve bien la session d’administration 😎.
Conclusion
Au final, la fonctionnalité Cross Region Restore d’Azure Backup fonctionne très bien entre région Azure. C’est une solution pour repartir en cas de désastre. A ne pas confondre avec une véritable solution de Disaster Recovery, elle permet par contre de conserver une meilleur contrôle des sauvegardes faites par Azure Backup.
Comme à chaque fois, pensez également à partager dans les commentaires vos propres expériences sur Azure Backup 😋
Dans cet article, nous allons détailler l’outil appelé Azure Resource Mover et regarder les étapes nécessaires à la migration de ressources Azure d’une région A à une région B.
Qu’est-ce qu’Azure Resource Mover ?
Microsoft a mis à disposition un outil très pratique, appelé Azure Resource Mover. Cet outil vous sera utile si vous souhaitez déplacer des ressources d’une région Azure à une autre. Vous trouverez l’article de documentation Microsoft via ce lien.
Voici également un petit rappel sur « Qu’est-ce qu’une région Azure ?«
Région Azure : Une région Azure est un ensemble de centres de données, déployés dans un périmètre défini par la latence et reliés par un réseau régional dédié. Avec plus de régions mondiales que tout autre fournisseur de cloud, Azure offre à ses clients la flexibilité de déployer des applications là où ils en ont besoin. Une région Azure a une tarification et une disponibilité de service distinctes.
Carte des régions Azure à travers le monde. Cette carte évolue très régulièrement.
Qu’apporte Azure Resource Mover dans un processus de migration intra-région ?
Ce nouvel outil facilite grandement le processus de migration puisqu’il fournit une interface unique avec un système d’étapes et de contrôle des dépendances. Cela permet donc de :
Réduire la complexité et le temps de migration
Identifier les dépendances des ressources Azure
Déplacer les ressources de manière groupée
Nettoyer automatiquement les ressources dans la région initiale
Fonctionner en mode Test : vous pouvez encore annuler si vous ne souhaitez pas effectuer la migration
Les autres types de migration sur Azure
Il existe des besoins autres que la migration sur une autre région. Microsoft met donc à disposition deux autres types de migration :
Déplacement de ressources Azure sur un autre groupe de ressources
Déplacement de ressources Azure sur une autre souscription Azure
Ce dernier cas peut s’avérer intéressant si l’on souhaite justement abandonner le paiement PAYG (Pay-As-You-Go ou encore appelé paiement à la demande par carte bancaire) pour s’orienter vers d’autres canaux de distribution, tels que le CSP ou encore EA.
Grandes étapes
Voici la liste des grandes étapes que vous allez déclencher dans Azure Resource Mover :
Dans certains cas et également dans mon exemple plus bas, il est possible de relancer l’étape 4 à plusieurs reprises sous forme de cycle. Azure Resource Mover apporte donc une excellente visibilité sur les étapes et les cycles restants et leur ordonnancement.
Liste des ressources migrables avec Azure Resource Mover
À l’aide de Resource Mover, vous pouvez actuellement déplacer les ressources suivantes d’une région à une autre :
Machines virtuelles Azure et disques associés
Cartes réseau
Groupes à haute disponibilité
Réseaux virtuels Azure
Adresses IP publiques
Groupes de sécurité réseau
Équilibreurs de charge internes et publics
Bases de données Azure SQL et pools élastiques
Note : Vous ne pouvez pas sélectionner des disques managés comme ressources à déplacer entre des régions. Les disques sont cependant copiés lors d’un déplacement d’une machine virtuelle. Vous pourrez retrouver la liste complète avec tous les types de ressources Azure ici, accompagnés des 3 possibilités de migration.
Processus de migration via Azure Resource Mover.
Etape I : Création du projet de migration
Cette étape s’effectue directement dans le groupe contenant des ressources Azure à migrer. Il suffit alors de sélectionner les ressources et d’utiliser la fonction correspondante dans la barre d’action.
Pour simplifier les étapes, il est préférable de regrouper au préalable toutes les ressources à migrer dans un seul et même groupe de ressources.
L’écran suivant nous présente les informations de base sur les ressources sélectionnées et nous demande également de choisir la région de destination.
Il est indiqué dans les annotations que la migration des ressources sur une autre souscription peut être faite dans un second temps. Prenez donc le temps de la réflexion sur votre meilleur « itinéraire de migration ».
L’écran ci-dessous reprend la liste des ressources précédemment sélectionnées dans le groupe de ressources :
Dans mon exemple, une ressource est manquante dans cette liste, je peux cliquer sur le lien pour avoir plus d’informations.
Un encadré s’ouvre à droite et liste les ressources exclues par Azure Resource Mover. Cette information est précieuse car elle vous permet directement d’écarter ou de repenser certains projets de migration.
Pas d’inquiétude dans mon cas puisque le disque rattaché à ma machine virtuelle sera bien copié.
La confirmation sur l’écran suivant va lancer le projet et de vous proposer le démarrage de la phase suivante, déclenchée elle aussi à votre demande :
Ce bouton ne déclenche aucun traitement irréversible 🙂
Une fois ce traitement validé, l’étape II va pouvoir être déclenchée dans Azure Resource Mover.
Etape II : Configuration des ressources de destination
Cette étape est facultative. Elle permet néanmoins d’effectuer des modifications aux ressources créées. Dans mon exemple, je dispose d’une machine n’ayant pas de zone de disponibilité. Je veux migrer cette machine virtuelle en lui précisant sur quelle zone de disponibilité je la souhaite : Région « North Europe Zone 3 ».
Un clique sur la configuration de la machine virtuelle m’ouvre l’écran ci-dessous.
Je spécifie ici la zone 3 au sein de la région North Europe.
Je profite également pour faire une modification sur l’adresse IP publique rattachée à ma machine virtuelle. Souhaitant mettre en place cette VM dans une de zone de disponibilité, je dois changer le SKU de cette dernière en Standard pour que la migration se fasse sans souci :
Changement de SKU pour l’adresse IP publique en standard.
Etape III : Validation des dépendances
Comme dans beaucoup de cas, les ressources Azure sont interconnectées entre elles. L’exemple le plus évident est bien la machine virtuelle. De base, une machine virtuelle créé les ressources Azure suivantes :
Machine virtuelle
Disque OS
Carte réseau
Disque de données (facultatif)
Groupe de sécurité réseau (facultatif)
Adresse IP publique (facultative)
Le processus de validation des dépendances va donc vérifier que rien n’est oublié dans ce projet de migration.
A partir de cet écran et comme indiqué en haut à gauche, nous sommes bien dans Azure Resource Mover.
Une fois la validation des dépendances effectuée, il arrive que certaines erreurs remontent afin d’être résolues avant la migration. Un clique sur le lien vous donne toutes les informations nécessaires pour les comprendre.
Dans le cas présent, cette erreur est considérée comme « normale » puisque cette alerte concerne le disque OS. Le processus va se donc régler de lui-même cette erreur par la suite.
D’autres erreurs peuvent aussi remonter. Ici par exemple une migration vers l’Asie m’est bloquée à cause de la taille de ma machine virtuelle.
Etape IV : Migration
Comme vous le voyez dans la colonne Status sur toutes mes ressources Azure, il est indiqué que ces dernières sont en attente de la préparation au déplacement. Dans mon exemple de machine virtuelle, je dois effectuer la migration en deux cycles pour palier l’erreur du disque managé :
Cycle A : migration du groupe de ressources uniquement
Cycle B : migration des autres ressources
Cycle A – Préparation à la migration
Il s’agit de la première étape de la migration à proprement parlé.
Je commence donc mon cycle A avec uniquement mon groupe de ressources et clique sur Prépare.
Pour continuer, je clique sur Prépare.
A ce moment-là et après un court traitement de la part d’Azure, je constate que le statut de mon groupe de ressources a changé :
Le statut est passé de Prépare à Initialisation de la migration.
Cycle A –Initialisation de la migration
Je continue donc le processus de migration du groupe de ressources en le sélectionnant à nouveau et en cliquant sur Initier la migration :
L’erreur sur la machine est toujours présente mais cela ne gêne pas en soi.
Peu de choix sont possibles sur les écrans de confirmation 🙂.
Une fois l’initialisation lancée, je peux déjà constater la création d’un nouveau groupe de ressources sur ma région de destination :
La présence d’un second groupe de ressources est aussi constatée sur la région de destination.Le statut est passé d’Initialisation de la migration à Confirmation de la migration.
Cycle A –Confirmation de la migration
Cette dernière étape est nécessaire pour valider la migration des ressources sélectionnées. Je reste donc sur mon groupe de ressources et la déclenche dans la foulée :
Azure Resource Mover créé dans cette étape de nouvelles ressources. On retrouve dans le groupe de ressources de destination le disque qui sera utilisé pour la nouvelle machine virtuelle :
Le disque de la machine virtuelle est lui aussi créé dans le futur groupe de ressources.
De plus, d’autres ressources sont créées dans le second groupe vu précédemment. Ce groupe de ressources va donc servir à la transition des données de la machine virtuelle :
Est présent dans ce groupe un coffre et un compte de stockage pour le cache de transition.Le groupe de ressources a encore changé de statut. L’erreur sur la machine virtuelle a disparu.
Je vais pouvoir attaquer le cycle B avec les autres ressources à migrer. J’effectuerai la suppression de toutes les ressources sur la région initiale une fois que la migration sera entièrement terminée.
Cycle B – Préparation à la migration
Comme pour le premier cycle, nous répétons les mêmes étapes avec les autres ressources Azure que nous souhaitons migrer.
Vous ne pouvez pas vous tromper dans les étapes à suivre.
L’étape de préparation prendra plus de temps que lors du cycle A.
Cycle B – Initialisation de la migration
En seconde étape, je continue le processus de migration en sélectionnant les ressources et en cliquant sur Initier la migration :
Une fois cette étape terminée, un tour dans le nouveau groupe de ressources montre que les autres ressources sont venues se rajouter au disque. A noter que la copie d’écran ci-dessous nous montre maintenant deux disques dont un appelé réplica :
La présence de 2 disques nous rappelle le fonctionnement d’Azure Site Recovery dans le cadre d’un DR.
Cycle B – Confirmation de la migration
Nous lançons donc la dernière étape encore une fois pour valider la migration des ressources sélectionnées :
Un rapide contrôle dans la liste des machines virtuelles nous montre que la VM de la première région a bien été éteinte, tandis que celle dans la seconde région est maintenant allumée :
Point important : L’adresse IP publique de la seconde machine virtuelle dans la seconde région ne sera jamais identique à la première. Les adresses IP publiques ne se transfèrent pas entre régions. Il s’agit ici d’une nouvelle adresse IP publique.
Un second contrôle sur la machine virtuelle de la seconde région indique bien la zone 3, comme paramétré dans Azure Resource Mover.
Etape V : Suppression des ressources
La dernière étape de ce processus de migration comprend la suppression des anciennes ressources encore présentes dans la première région. Elle peut être faite via Azure Ressource Mover ou directement via le groupe de ressource en lui-même :
A ce point, toutes les ressources présentes ici se retrouve dans le même status final.
Le message d’erreur vous indique que le groupe de ressources initial ne peut être supprimé via Azure Ressources Mover :
Vous pouvez malgré tout continuer cette étape de suppression avec les autres ressources.
Les ressources sélectionnées précédemment ont donc terminé le processus d’Azure Resource Mover :
Il ne reste plus qu’à s’occuper du groupe de ressources.
Une suppression manuelle reste donc à faire dans la première région Azure :
Le groupe de ressources non supprimé contient encore la dépendance de la machine virtuelle pris en compte par Azure Resource Mover.
Une seconde suppression est également à faire pour entièrement terminer le processus. il s’agit ici du projet créé par Azure Resource Mover, mais aussi du compte de stockage et du coffre créé pour assurer la copie des données du disque de la machine virtuelle entre les deux régions.
A noter que la suppression de l’ensemble ne peut se faire qu’après le retrait des verrous posés sur les ressources :
Conclusion
Au final, Azure Resource Mover est un très bon outil de migration entre différentes régions Azure. Gardez encore en tête que certaines limitations subsistent et que les migrations très complexes à étapes sensibles seront peut-être gérées en dehors de cet outil.
Comme à chaque fois, pensez également à partager dans les commentaires vos propres expériences sur Azure Resource Mover 😋